Réfléchir à l'aménagement du bâtiment dè Réfléchir à l'aménagement du bâtiment dès sa conception
Jean-Paul Clerget, technicien en bâtiment du groupe Global, nous livre quelques pistes pour réussir l'installation de son bardage ou de ses tubulaires.
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Bardage, installation des conduites d'eau et surtout aménagement intérieur, la liste des travaux assumés par l'éleveur est longue. « Ces éléments méritent d'être réfléchis mûrement, comme tout le reste du projet », prévient Jean-Paul Clerget, technicien en bâtiment du groupe Global. Celui-ci nous donne quelques pistes, non exhaustives, pour guider les futurs « autoconstructeurs ».
Choix des tubulaires
« L'aménagement intérieur doit faire l'objet d'un plan », insiste Jean-Paul Clerget. Il récapitule le type de barrières, avec leur longueur et le nombre de lices, ainsi que le nombre de poteaux et le nombre de brides qu'ils portent.
« Cela permet de mieux organiser le travail et de s'assurer que la livraison est complète », ajoute-t-il. Du coup, sur le chantier, les opérateurs ont tout sous la main et ne sont pas contraints de courir au magasin pour acheter les brides manquantes.
« Quand j'effectue les plans, je demande aussi si la personne qui sera amenée à travailler dans la stabulation est droitière ou gauchère », confie-t-il. Les verrous seront posés en conséquence. Cela a un impact sur le confort de travail, tout comme l'installation des passages d'homme. Ceux-ci coûtent environ 150 € mais ils facilitent la vie de tous les jours.
Attention toutefois à ne pas les placer dans les cases à veaux (photo 3). Lorsqu'ils sont petits, les veaux se glissent entre les poteaux et il faut improviser une barrière. A cet endroit, il vaut mieux envisager des portillons.
« Les poteaux carrés sont souvent un peu plus chers à l'achat, explique-t-il. Ils sont aussi plus résistants aux poussées des animaux. Ils sont plus modulables que les ronds. » Certaines charpentes rendent aussi plus difficile l'adaptation des tubulaires (voir la photo 1). Un système de ferrures sur mesure s'avère nécessaire, ce qui augmente le prix.
Quelques pièges à éviter selon Jean-Paul Clerget
1. Tubulaires. Certaines charpentes exigent des ferrures sur mesure pour fixer des tubulaires.
2. Gouttières. Les modèles en plastique sont moins solides que ceux en zinc.
3. Passage. Dans les cases à veaux, mieux prévoir des portillons en guise de passage d'homme.
4. Poteaux. Dans l'aire paillée, ils gênent lors du curage. Le risque de corrosion remet aussi en cause la pérennité du bâtiment.
Bardage
« La pose du bardage en bois peut être fastidieuse avec du matériel inadapté. L'achat d'un cloueur pneumatique ou électrique ne représente pas un gros investissement, en comparaison de l'amélioration de la productivité du chantier », assure Jean-Paul Clerget.
Gouttières
« Attention aussi à la pose des descentes de chéneaux au centre du bâtiment pour économiser sur le circuit d'évacuation. Elles peuvent être gênantes pour l'installation d'un filet brise-vent », conclut le technicien.
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Témoignages : PIERRE et PHILIPPE LECOeUR, Quemigny-sur-seine (Côte-d'Or)
Prévoir des tuyaux indépendants
« Nous avons réalisé la maçonnerie, la plomberie et l'aménagement intérieur de notre stabulation, indiquent Pierre et Philippe Lecoeur, associés en Gaec avec Roselyne, l'épouse de Pierre.
Elle abrite 120 taurillons. Chaque case dispose de son propre réseau de plomberie. Ainsi, s'il y a une fuite dans une case, cela n'a pas d'incidence sur l'ensemble du bâtiment. Nous avons placé un abreuvoir par case au centre de la stalle d'alimentation pour que les animaux ne restent pas coincés contre les barrières s'ils se bousculent.
Cette situation s'observe dans les projets plus économiques où l'on installe un abreuvoir pour deux cases. Nous avons juste un petit regret car nous n'avons pas prévu de canalisation pour un éventuel agrandissement de notre bâtiment. »
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